UNE FOLLE SEMAINE!

Ayant vécu deux événements marquants en l’espace de quelques jours, j’ai choisi de les associer dans un même récit car ils se sont succédés sur un temps très court tout en obéissant à une même notion essentielle: Le plaisir!

 

Oui, ce fut une semaine un peu folle…

 

D’abord parce que j’ai fait l’objet d’un cadeau auquel je n’aurais jamais osé prétendre:  j’ai en effet été invité par Aprilia France, via mon concessionnaire Nomade 69, à assister au lancement de la nouvelle RSV4 sur le circuit de Misano, le tout sur mode VIP…le rêve!  Ma seule expérience en terme de transport aérien se résumant à un court vol au dessus d’Issoire dans un petit avion de tourisme, autant vous dire qu’au moment d’embarquer dans un avion de ligne (un A320 en l’occurrence!) à Orly, l’émotion est à son comble!

Par chance, je suis coté hublot sur lequel je reste scotché avec des yeux de gamin…Je pourrais vous raconter chaque minute de cette expérience mais je me contenterai d’une anecdote: Après une bonne heure de vol (dont plusieurs minutes magnifiques au dessus des Alpes), je me décide à ouvrir le dernier numéro de Sports Bikes que je feuillette depuis quelques minutes lorsque je jette machinalement un œil à l’extérieur. Je constate que nous sommes à la verticale d’une grosse agglomération au moment ou une forme familière se dessine sur le sol: Pas de doute, c’est le circuit de Monza, reconnaissable avec son vieil ovale entouré par le tracé actuel et c’est donc Milan que nous survolons…Loin d’y voir une simple coïncidence, j’interprète cette péripétie comme un signe favorable à un voyage dédié au sport mécanique!

V4 days Misano sergio nangeroni-1

Et je ne vais pas être déçu!

Atterrissage sous le soleil à Bologne, transfert en minibus jusqu’à Misano, installation dans un  hôtel à quelques encablures de l’Adriatique et avant le repas, briefing marketing et technique délivré par plusieurs pointures de chez PIAGGIO, pas de doute, je suis dans la place!

Le lendemain, direction le circuit ou la structure Aprilia est omniprésente, presque autant que Marco Simoncelli dont le site porte le nom.Au programme ce matin, essai routier du Tuono, les motos étant évidemment en full, Italie oblige!

Ce roulage est encadré par un marshall et le rythme est plutôt soutenu mais méfiance, la qualité du bitume laisse à désirer et je n’ai plus roulé sur route depuis 5 ans…pas question de faire une boulette! Je parviens quand même à profiter de cette très belle région d’Emilie-Romagne quand soudain, le marshall nous fait signe de nous garer sur la droite. Il tend ensuite le doigt vers une petite vallée en contrebas curieusement aménagée et nous comprenons qu’il s’agit du fameux Ranch de Valentino Rossi!

 

Quelques minutes plus tard, nous traversons Tavullia, petit village décliné en jaune et bleu et estampillé partout ou c’est possible du légendaire numéro 46, et sous mon casque, je me demande ce qui est en train de m’arriver depuis maintenant 24 heures!

Puis vient le moment tant attendu: l’essai de la Super Diva sur le circuit de Misano-Adriatico, théâtre de tant de hauts faits appartenant à la légende du sport moto. Le tracé (qui tournait jadis dans l’autre sens) est génial, la piste est large et le bitume tout juste refait est un véritable billard. Seul souci, des marshalls sont  là pour réguler la vitesse et éviter que la bonne dizaine de RSV4 flambant neuves ne connaissent les joies du gravier

Avec mon pote Jérémie, nous allons donc jouer au plus fin pour secouer la bête et ainsi avoir un aperçu de son potentiel, le tout après une petite course poursuite qui restera dans les annales!

Verdict: Un moteur bodybuildé dans un châssis toujours aussi efficace! Les ingénieurs ont bien bossé et ont trouvé les chevaux qui faisaient cruellement défaut à l’ancien modèle. A bas régime, il n’y a pas de différence notable car les versions précédentes tractaient déjà fort mais c’est ensuite que ça change: la montée en régime est fulgurante! Alors que plus grand chose ne se passe avec l’ancien modèle une fois la 6 enclenchée, là, ça allonge grave, largement de quoi aiguiser les appétits!

Après avoir consigné nos impressions sur un formulaire recto verso, retour à Bologne d’où nous décollerons demain direction Roissy. La soirée sera parfumée au champagne dans un hôtel 4 étoiles (exactement le genre d’endroit dans lequel je ne remettrai peut être jamais les pieds) ou, tradition motarde oblige et en dépit du cadre un brin sophistiqué, nous refaisons le monde à la sauce Joe Bar Team!

Après un vol que j’ai encore eu la chance d’effectuer collé au hublot (merci Fred) histoire de profiter encore des sommets enneigés et d’apercevoir le circuit de Dijon-Prenois (encore un signe!) et la place de l’Etoile, il est temps de reprendre la route vers l’Auvergne car d’autres aventures m’attendent dès le lendemain.

Outre une terre d’origine, l’Italie a représenté durant ces 3 jours un rêve éveillé dont j’ai essayé de profiter à chaque seconde comme pour m’en montrer digne. Ce séjour, au delà des lieux qu’il m’a permis de fréquenter, apparaît aussi comme une reconnaissance de l’attachement que j’ai pour la marque Aprilia  dont, à l’avenir, j’aurai encore plus à cœur de défendre les couleurs!

Mais il n’y a guère de temps pour philosopher car dès le lendemain matin, il faut charger le matériel et prendre la route (terrestre celle là!) pour Nogaro, 2ème manche de l’EB/FSBK. Cette étape constitue pour moi le début du championnat après mon forfait pour l’ouverture au Mans. L’objectif est simple: Prolonger le plaisir pris en Italie!

En arrivant, j’ai un premier ingrédient puisque je retrouve pour l’occasion mes co-locataires Pablo et Eric qui sont accompagnés d’Anthony que j’ai l’occasion de rencontrer après avoir fait sa connaissance virtuelle sur la toile.


Nogaro est un circuit que je ne fréquente qu’une fois par an et ou je n’ai jamais vraiment brillé mais j’y vais pour m’amuser et les premiers tours de roue se passent plutôt bien. Ce sera d’ailleurs le cas durant tout le week end et mon bris de chaîne durant la course de samedi ne suffira pas à ternir l’état d’esprit particulier qui a présidé à mon séjour dans le Gers d’autant que Joss, mon mécano, assure grave!

 

En manque de confiance sous la pluie, je réalise le dimanche une de mes meilleures courses dans ces conditions tout en me faisant plaisir! Bilan de ce week end: Un chrono amélioré, des points marqués (une première là bas), une confiance retrouvée sous la pluie…bref, une manche réussie!

Petit clin d’œil aux copains venus me soutenir: Jacques, Dominique, Patrick, Mathieu « Volkan V63 » et Eléonore, sans oublier la visite furtive de Nathalie Betelli!

 

Rendez vous est donc pris les 23 et 24 mai sur le circuit du Val de Vienne au Vigeant, une piste que j’affectionne et que j’espère retrouver avec la moto 2015!